En novembre 2021, je me confine cause covid. Je modifie ma table d’ordi pour une table d’impression. Sur la surface de 60 cm x 1m, je dépose support, encre, rouleau, pinceau, eau, papier, crée des images (petites) et les imprime à la main.
Lors des séances de travail, je me branche sur ici-musique RC et j’écoute pléiades de balados, puis plonge dans deux séries d’Olivier Bernard « Dérives » qui traite de sujets inaccoutumés.
« Jusqu’où nos croyances peuvent-elles nous mener ? Dans le balado «Dérives», le pharmacien et vulgarisateur scientifique Olivier Bernard tente de comprendre comment des personnes en quête de santé, de spiritualité ou de croissance personnelle en sont venues à trouver la mort dans des circonstances exceptionnelles. Sans jugement, il raconte l’histoire des victimes et de leurs proches, tout en posant un regard critique et scientifique sur les rouages qui mènent à ces dérives ».
La démarche rigoureuse du scientifique me convainc de tout écouter. Je vais d’étonnement en étonnement. Ce sujet, son développement, les histoires vécues qui s’y greffent ont p.e inconsciemment influencé la direction des différentes personna de la série « Les origines ». Que oui ou que non, ces récits bouleversants nous démontre l’étendu du spectre à la fois lumineux et cruel des quêtes personnelles légitimes et secrètes. Ces enquêtes permettent également de questionner le sens de nos propres quêtes. Merci à Olivier Bernard pour son souci de nous communiquer avec professionnalisme et transparence, les étapes de recherches, ses réflexions, ses questionnements, les réponses trouvées et les questions demeurées en suspens.
«Les origines», monotypes ont été créés lors de cette période. Chacun d’entre eux est développé ultérieurement en atelier. Dans l’action de la création guidée par je ne sais trop quoi, interpellée par ce contenu qui m’échappe rationnellement et pourtant me parle, je tente de préciser ce qu’elle m’évoque tout en souhaitant maintenir le caractère onirique métaphorique de l’image d’origine.